Cette année le 24 mars s’élancera le traditionnel Grand Prix de Saint Etienne une classique du calendrier Élite Français. Également comme chaque année une épreuve dite « d’attente » pour les Écoles de Cyclisme sera organisée en ouverture. Plus qu’une simple course d’attente cette épreuve est également un marche pied pour les jeunes qui rêvent devant l’arrivée des « grands ». Cette année c’est Thibaut GAGNAIRE, coureur espoir 1ère année,  qui fera ces début dans la course des Elites. Une belle trajectoire pour Thibaut qui représente bien le « Made in ECSEL ». Qui mieux que Xavier BRUN coureur emblématique du GPSE pour une interview croisée.

 

Xavier: Tu avais combien de saisons derrière toi quand Thibaut a signé sa 1er licence à l’ECSEL en Pupille en 2008?

-J’ai pris ma première licence en 1996 à Pélussin, j’étais benjamin. J’avais donc 12 années de licence en club quand Thibaut commencé à l’ECSEL l’année de ses 9 ans.

 

Thibaut: A quelle âge as-tu effectué ta 1ère ascension du col de la Gachet (1ère difficulté du GPSE).

-J’ai fait ma première ascension du col de la Gachet lors de la montée Kivilev organisée par le club, je devais avoir autour de 9 ans.

 

Xavier: Combien de passages au col de la Gachet ou autrement dit, combien de GPSE a ton compteur ?

– Je suis passé par le Col de la Gachet déjà 13 fois avec le peloton du GPSE. Donc 13 GP de Saint-Etienne a mon actif, la 1ère fois c’était en 2004. Je serai de nouveau au départ cette année.

 

Thibaut: Tu as participé à la course d’attente du GPSE. Tu t’imaginais sur la course Elites, c’était alors un objectif pour toi ?

-J’ai effectivement participé plusieurs fois à la course d’attente du GPSE, je m’en rappelle très bien, c’était très impressionnant comme atmosphère. Le speaker donnait des informations concertant l’avancée de la course. On était toujours très attentifs à ce qu’il disait, et bien sûr on était encore plus excités lorsque l’on entendait le nom de nos aînés en Elite. Mais ce qui reste le plus marquant c’est la ferveur et la joie que je ressentais lorsque que je voyais arriver au loin les coureurs lancés à toute vitesse pour se disputer la gagne. Quand on est jeune, ces coureurs-là nous font rêver. Et comme pour tout modèle, on rêve de les imiter un jour ce qu’ils font sur leur vélo. Donc d’une certaine manière, pouvoir participer au GPSE sous les couleurs de l’ECSEL, c’est un rêve qui se réalise.

Xavier: Ton meilleurs souvenir au GPSE ?

-Mon meilleur souvenir c était ma deuxième place en 2009. Je m’étais cassé le scaphoïde en début de saison et c’était seulement ma 3ème course de l’année. Le podium a été une très bonne surprise avec une météo que je qualifierai de « chaotique ».

 

Thibaut: Ton objectif pour ton 1er GPSE ?

Comme sur toutes les courses de vélo, l’objectif est de prendre du plaisir et de se confronter aux autres. Sur ce GPSE je vais courir aux côtés des meilleurs cyclistes amateurs Français. L’objectif sera donc de découvrir les courses élite et de gagner en expérience. Personnellement j’ai à cœur de pouvoir aider mes aînés, à briller sur cette course organisé par notre club. Mais, bien sûr, je suivrai avant tout les directives donnée par Cyril et Maxime.

 

Xavier: Quel conseil pour bien débuter au GPSE, le passage le plus délicat du parcours, le moment clef où il faut être bien placé ?

– Pour bien réussir le GPSE il faut être placé en bas de la descente de St Héand pour rentrer en bonne position sur la route étroite du Martourey. La montée est alors rapide et on enchaine directement avec la descente technique sur le Grand Quartier. La relance sur la route du col de la Gachet ne pardonne pas et donne le ton de la montée. Le deuxième point stratégique, s’il y a du vent (il y a souvent du vent), c’est la sortie de Saint Christo où il faut être placé car une bordure est souvent de mise sur le plateau.

 

Thibaut: Le final du GPSE emprunte une dernière rampe dans le village de la Tour en Jarez et qui sera également au menu du CLM de Paris-Nice. C’est un endroit que tu redoutes ?

Sincèrement, pour avoir déjà roulé sur le circuit de GPSE un bon nombre de fois, je dirais que chaque endroit par lequel passe la course est difficile. Comme l’a dit Xavier, certains points sont peut-être plus décisifs que d’autres. Mais effectivement la dernière rampe à la Tour fait mal aux jambes rien que d’y penser. En plus des pourcentages élevés, elle se situe juste après une longue descente très rapide, le changement de rythme sera difficile à encaisser. Je pense que chaque coureur redoute en effet cette dernière difficulté, que soit sur le GPSE ou lors du clm de Paris Nice.

 

Xavier pour conclure: Peux-t-on dire que l’on a fait le GPSE si le temps n’est pas à la pluie et au froid ?

-Ces dernières années la météo du GPSE a été plutôt clémente. Mais il est vrai qu’on fait vraiment le Grand Prix  quand le temps est glacial et humide. Il faut dire que ce sont les conditions climatiques de la région à cette période de l’année. C’est souvent fatal pour la plupart des coureurs. Il faut donc surtout avoir un mental d’acier plus qu’une bonne condition physique pour le finir ou faire un résultat. Le podium n’est jamais le fruit du hasard.

 

Rendez-vous donc le samedi 24 mars à partir de 12h00 devant le parvis du stade Geoffroy Guichard.