Luc DURY est un coureur on ne peut plus fidèle à l’ECSEL !

Présent au club depuis son plus jeune âge (école de cyclisme), il est cette année passé ESPOIR en 2ème catégorie au sein du Pôle de Saint Etienne. Revenons avec lui sur son parcours …

Luc, raconte nous un peu ton parcours au sein de l’ECSEL

J’ai pris ma première licence cycliste à l’ECSEL en 2009, j’étais alors en benjamin 2. La saison 2016 est donc ma huitième au sein du club.

J’ai découvert la discipline grâce à mon frère qui a lui aussi été fidèle à l’ECSEL de nombreuses années.

Monter sur mon vélo 2 ou 3 fois par semaine n’était d’abord qu’un passe temps puis au fil des années le cyclisme est devenu une véritable passion, jusqu’à faire partie intégrante de ma vie aujourd’hui.

L’importance et le sérieux apportés aux entrainements n’ont fait qu’augmenter en gravissant les catégories, ce qui m’a permis d’obtenir quelques résultats et de participer à de belles courses, souvent de très bons souvenirs.

J’ai particulièrement apprécié mes années cadets, une époque où j’ai changé de point de vue sur ma pratique du cyclisme : je suis devenu beaucoup plus compétiteur ! Je me souviens par exemple des étapes du tour du Cantal, une course géniale pour les cadets que nous étions (quand je dis « nous » je pense en particulier au trio que nous formions à l’époque avec Ugo Clareton et Aurélien Garnier qui a raccroché aujourd’hui). Les finales route et piste des inter-régions avec la Loire sont aussi de bons souvenirs. Le passage en junior est une étape importante, on se retrouve rapidement avec « les grands ». Je me suis vraiment fait plaisir sur mon vélo ces deux dernières années, ne sachant pas ce que me réserverait le futur avec les études supérieures.

Aujourd’hui me voilà en Espoir et je me rends compte de tout le chemin parcouru, en espérant que celui qui s’ouvre devant moi me mène au plus loin.

Pourquoi n’avoir jamais souhaité changé de club ? D’où vient ton attachement à l’ECSEL ?

La réponse est simple : ils m’ont énormément appris, je leur dois beaucoup.
Quand on arrive aussi jeune dans un club ce n’est pas seulement pour y apprendre à manier son vélo, à le réparer, ou même à bien courir, on nous inculque surtout des valeurs qui nous servent chaque jour : le travail, le sérieux, le respect…

Le cyclisme est un jeu, mais en apprendre les règles dans une école de cyclisme est extrêmement formateur pour un jeune. Comme je l’ai dit cette année est ma huitième avec l’ECSEL… et on en voit des choses pendant tout ce temps. J’ai vu beaucoup de mes collègues de route quitter le club, soit parce qu’il ne se voyaient pas ou ne pouvaient pas continuer, soit parce qu’ils souhaitaient changer de structure ; je ne comprenais pas un tel choix. Pour moi jamais la question ne s’est posée.

Dans ce club j’ai rencontré beaucoup de personnes, des personnes qui ont construit en partie celle que je suis aujourd’hui. Je pense entre autres à tous les entraineurs que j’ai eu et en particulier à Matthieu Rivory qui m’a entrainé en minime puis en junior et qui aujourd’hui me suis toujours et sur lequel j’ai toujours pu compter pour des conseils.

Pour moi l’ECSEL c’est aussi une grande bande de potes, dont certains comptent énormément et avec qui je suis pas près de perdre contact.
En bref, au début j’ai choisi l’ECSEL par proximité (j’habite Sorbiers), mais maintenant ce n’est plus mon premier argument pour y rester, loin de là.

En plus d’être assidu, tu es aussi très ambitieux. En effet, tu as intégré en septembre une école d’ingénieur à St-Etienne. Peux tu nous en dire plus sur ton choix d’orientation ? N’est-ce pas trop difficile de concilier tes études et le vélo ?

Jusqu’à l’année dernière (années collège et lycée) j’ai toujours fait le choix d’adapter le sport à mes études et j’ai obtenu mon bac S en juin dernier. Je m’entrainais donc les mardis soirs, les mercredis après-midi et les samedis et courrais les dimanches. La question sur mon avenir cycliste s’est posée en entrant dans le supérieur. Jusqu’au mois de juillet dernier je ne savais toujours pas si j’allais être contraint à raccrocher le vélo puisque intégrer une école d’ingénieur, comme je le voulais, en suivant le cursus normal ne m’offrait pas la possibilité de poursuivre. Mais à force de persévérance j’ai trouvé la solution idéale : le double projet. C’est l’ENISE qui m’a permis ça, je les en remercie vraiment puisque jusqu’à maintenant tout ce passe très bien. Je remercie aussi Dominique Garde pour son soutien pour mettre en place ce projet et parce qu’il m’a accepté au Pôle espoir de Saint Etienne, ce sans quoi rien n’aurait pu être possible.

Quand j’ai su ce projet réalisable j’ai tout mis en oeuvre pour que tout se passe dans les meilleures conditions. Ca n’a pas été facile puisque l’ENISE ne compte pas de classe sport-étude, je suis simplement un cursus « à la carte », autrement dit on m’accorde trois après-midi par semaine pour m’entrainer mais je dois ensuite rattraper le travail. Je souhaiterais que l’ENISE se lance dans un projet de création d’une classe de sportifs, ça permettrait à certain de continuer leur activité (le cyclisme en particulier) alors qu’ils ne se sentent pas capable de suivre mon type de parcours.

Pour la cohabitation des deux activités je dirai que mon temps libre est assez réduit : je vais en cours, je m’entraine, je bosse, je dors, je vais en cours, je m’entraine etc… Non, plus sérieusement je suis quelqu’un qui a aussi besoin de temps pour moi et j’arrive à m’en accorder un peu ! Même s’il a été bien réduit par rapport aux années précédentes : on me demande de plus travailler pour les cours et pour le vélo en même temps.

En ce qui concerne ton palmarès, as tu déjà gagné des courses ? Quels sont tes objectifs cette année ?

Oui j’ai déjà levé les bras, même si ma dernière victoire remonte à cadet 2. Il est vrai que pendant toutes ces années je n’ai pas été celui qui gagne tous les week end mais j’ai eu plusieurs périodes en minime, en cadet et en junior où les podiums se sont enchainés. Je reste quand même un peu frustré d’être passé tout prêt de la victoire à plusieurs reprises l’année dernière, de ne pas avoir la satisfaction d’en avoir au moins une. Cette année mon premier objectif est donc simple : gagner. Je veux d’abord gagner quelque soit la course et les adversaires.

Après, étant dans ma première année en espoir, je veux apprendre un maximum de mes aînés du team en courant le plus possible avec eux. L’expérience qu’on m’a léguée jusqu’à maintenant j’ai aussi pour objectif d’en faire part au groupe junior sur les courses, un groupe qui s‘annonce très performant !

Dans la saison j’ai pu cocher quelques dates comme la Multipole qui est maintenant passée (et bien passée), le Tour du Bourbonnais, le tour Loire Pilat ou encore le Grand Prix de Saint-Étienne qui me tient particulièrement à coeur puisqu’il se déroule sur les routes que j’emprunte depuis toutes ces années. Cette course c’est celle que je vais voir chaque année avec admiration et en espérant un jour y participer.

Avec les entrainements et le suivi de Guillaume Rousset, mon entraineur au Pôle, je pense que la saison peut être bonne pour moi. Je sens d’ailleurs déjà que la forme est là avec les premières courses, c’est bon pour la confiance !

As tu l’ambition d’intégrer le team probikeshop ? Qu’est ce que cela signifierait pour toi ? Une réussite ? Un challenge au vue de tes études ?

Bien sûr. Il y a quelques années cette équipe DN me faisait rêver, ces coureurs de haut niveau qu’on voyait rarement au sein du club, dont on avait des nouvelles de leurs performances de temps en temps.

A mes débuts j’étais loin d’imaginer qu’un jour j’en serai aux portes. Comme je l’ai dit, cette année est une année d’apprentissage, justement dans le but d’intégrer le team un jour. Je ne veux pas me précipiter non plus à cause des études. Monter en première catégorie rapidement serait synonyme de charges de travail importantes et risqueraient de compromettre mes études, alors que j’y accorde une très grande importance. Quoique qu’il arrive, intégrer le team cette année, ou celles qui suivront sera un réel challenge pour moi… mais j’aime les challenges et suis prêt à les relever ! C’est d’ailleurs pour ça que j’en suis là ou j’en suis.

Maintenant reste à moi de faire mes preuves pour y être accepté.

Pour finir cette interrogatoire, une petite question pour mieux te cerner :
Comme nous le savons, tous les coureurs ont des petits rituels avant course. Quel est le tien ? Comment arrive tu à exaspérer tes proches avant le départ 😉 ?

Je ne pensais pas avoir un rituel bien particulier car je ne pense pas être quelqu’un de superstitieux, mais d’après mon père qui m’accompagne depuis toujours sur la plupart de mes courses j’ai bel et bien, moi aussi, un « tic » avant chaque départ : je remonte mes chaussettes et réajuste mon cuissard, parfois plusieurs fois ; c’est a priori inutile mais systématique !
D’un point de vue comportemental, on me dit souvent (et je le remarque moi même) que je suis insupportable du début du remplissage de mon sac de course le matin jusqu’au départ, et ce, exclusivement avec mes proches (quand je suis avec les collègues l’ambiance est plus décontractée). Si je ne trouve pas mes gants, les chaussettes adéquates, le bon cuissard ou s’il y a un problème même infime sur mon vélo : ça ne va pas.

Je remercie donc grandement mes parents, mon frère et ma soeur pour leur patience chaque week end, et même la semaine quand je suis pas des plus agréable entre les entrainements et le travail. Je les remercie pour leur soutien depuis toutes ces années et particulièrement pour celle qui arrive avec ce double projet très prenant.