Du rhum, de la maloya et des filles en or.

Galeries photos samedi:

SAMEDI

DIMANCHE

Après plusieurs semaines d’hésitation, du fait de la dégradation prononcée de la piste Roger Rivière, constatée par plusieurs experts, et après une réunion de Conseil d’Administration, l’équipe dirigeante de l’ECSEL décidait le mois dernier de lancer la 17ème édition de cette épreuve si particulière.

Imaginée par Patrick Billet il y a presque deux décennies, celle-ci a rassemblé 17 équipes, soit plus de 250 jeunes issus d’écoles de cyclisme des différents coins de l’hexagone, dont une réunionnaise, en ce week-end des 27 et 28 avril 2024.

Depuis 2017, chaque année, un groupe du vélo club de l’Est basé à Bras-Panon sur l’ile de la réunion, avec son charismatique président Jimmy Taocali en tête, participe au TNJP.

Cette année ce sont 20 de leurs jeunes et une équipe d’encadrants qui ont effectués un séjour d’une semaine en terre stéphanoise, découvrant par la même occasion la neige sur les contreforts du Pilat.

Comme plusieurs autres équipes et grâce à la dynamique du bassin stéphanois, ils ont pu être logés dans les alentours afin de participer aux épreuves dans les meilleures conditions.

Cette nouvelle édition illustre la volonté renouvelée de l’ECSEL d’offrir aux jeunes un évènement majeur leur permettant d’aborder la pratique de la piste de manière ludique et pédagogique. Pour la 3ème année, une épreuve de Gravel par équipe venait constituer le point d’orgue et la conclusion de ce week-end sportif.

En prime, si l’on peut dire, l’arrivée d’invités surprises : un vent violent le samedi et une pluie continue le dimanche.

Mais cela ne découragea en rien les jeunes pratiquants, car pendant deux jours ce furent des batailles homériques et fraternelles entre tous ces coissous, qui découvraient la discipline ou qui en était déjà familier.

Le vélo étant souvent une aventure familiale et de partage, de nombreux parents du club officiaient comme bénévoles sur la piste ou à la tenue de la buvette, tout en surveillant du coin de l’œil leurs jeunes champions.

En tant que club compétiteur, l’ECSEL se félicite de pouvoir initier les jeunes à la pratique de la compétition et Christelle Reille, présidente du comité Auvergne Rhône Alpes, qui tenait à être présente malgré ses nombreuses sollicitations précisait en conclusion : « je tenais à être présente, une fois de plus, sur cette épreuve inégalée qui me tiens à cœur. Je découvre ici les champions d’aujourd’hui, qui seront peut-être ceux de demain, et pourquoi pas présents en 2027 au championnat du monde dont le projet est porté par le comité ».

Et en effet, il y a quelques années ce sont les médaillés olympiques de Tokyo, le grenoblois Rayan Helal et la marseillaise Clara Coppini qui avaient fait leurs premières armes lors de ce TNJP et qui en conservent un excellent souvenir, ce qu’ils évoquent lors de leurs interviews.

Pour cette édition 2024 il est trop tôt pour dire s’il y avait une jeune fille capable bientôt de succéder à Mathilde Gros, Clara Copponi ou à sa coéquipière iséroise Marion Borras, de toute évidence les jeunes filles étaient non seulement présentes en quantité, mais au vu des chronos réalisés, leur niveau d’ensemble a clairement augmenté au fil des années. Tout cela grâce à l’excellent travail de prospection des clubs et de leurs éducateurs, ce qui a été particulièrement mis en lumière sur cette édition 2024.

L’ECSEL travaille d’ailleurs sur une classique sur route élite pour les filles, qui pourrait voir le jour dès l’année prochaine, histoire d’accompagner au plus près la féminisation du cyclisme moderne.

Au classement final général de ce TNJP, on retrouve sur le podium : le vélo club de l’Est (3ème), l’AC Cusset (2ème) et Lyon sprint évolution (1er).

Et au moment du remerciement de tous les participants, partenaires et bénévoles, chaque équipe participante était conviée à monter sur le podium dans une tenue emblématique marquant leur identité ou leur territoire.

Les jeunes de l’ECSEL, au pied du podium cette année, furent vainqueurs à l’applaudimètre, pour une belle unité d’ensemble dans leur équipement complet de mineurs de fond.

De leur côté, pour célébrer leur troisième place sur le podium, les jeunes de l’ile de la Réunion montèrent tout sourire à la tribune dans leur costume traditionnel chamarré, alors que leur président Jimmy entonnait un air de maloya sur fond de maracas, ce qui permis l’espace d’un instant de faire apparaitre un semblant de soleil.

A moins que ce ne soit l’effet du rhum…

A l’année prochaine