Le maillot de l’Ecsel sur la deuxième marche des championnats de France amateurs disputés à Epinal, non vous ne rêvez pas, notre Louis Richard l’a fait, manquant la victoire et le titre pour un vélo.
Pour ce rendez-vous annuel, Maxime Larue avait emmené avec lui Léo Boileau, Jacques Lebreton, Julien Flachon, Thibaut Gagnaire et notre Louis, en grande forme actuellement comme le prouvent ses derniers résultats.
La journée avait bien commencé pour l’équipe avec les retrouvailles avec de nombreux acteurs sur ces championnats comme par exemple le plus stéphanois des chiliens avec notre Victor, mais aussi Mathieu Jeannès, Vincent Terrier et bien entendu notre Cyril (Dessel), vice champion de France pro en 2004 derrière Thomas Voeckler.
Des retrouvailles qui ont, semble t-il, motivé nos coureurs à montrer le maillot même s’il était pratiquement impossible à cinq de réaliser une course d’équipe avec 189 coureurs au départ. Julien et Thibaut, comme beaucoup d’autres ont rendu les armes, imités à 70 kilomètres de l’arrivée par Jacques, victime d’un ennui mécanique. Dans le même temps plus la course avançait et plus Louis montait en puissance, alors que les abandons succédaient aux abandons. Le vainqueur de la Durtorccha allait-il récidiver ? Au volant de la voiture du club, notre Maxime Larue vibrait pour son protégé. « On a soufflé le chaud et le froid avec l’abandon de Jacques qui pouvait jouer quelque chose. Léo a bien travaillé pour l’équipe mais Louis nous a fait un final de « débile ». Après ça s’est joué à pas grand-chose. On a entendu à la radio sa 2e place. Je vis de belles choses avec Louis. Il a couru comme si c’était une course ordinaire. Ca c’est Louis. Il est très cartésien. Actuellement Louis est un peu l’arbre qui cache la forêt. Il a souvent été dans l’ombre aves ses études et là il se révèle aux yeux de beaucoup, mais pour moi c’est tout, sauf une surprise. Il aime le sport et il n’a jamais lâché même pendant la crise sanitaire et l’arrêt des compétitions. Les résultats sont là aujourd’hui. »
Même après 170,40 kilomètres et 4 heures 21 minutes et 3 secondes d’efforts, Louis reste le même et à peine descendu du vélo et du podium il nous livre son analyse de sa course.
« Ce matin j’aurai signé tout de suite pour une 2e place sur ce championnat de France. Après quand on est compétiteur, 2e, on peut être un peu déçu. J’ai enchaîné pas mal les efforts pour être à l’avant. C’est ma manière de courir. J’aime faire des efforts. Au passage du dernier tour, je sors en contre derrière Paul Castellarnau, avec Paul Lapeira (le dernier vainqueur du GP de Saint-Etienne Loire). Finalement on se retrouve à quatre aux 500 mètres pour jouer le titre. J’avais déjà battu Axel Mariault lors de la Durtorccha, mais dans un final beaucoup plus difficile. Là c’était moins raide et il était plus frais que moi ».
Même pas déçu Louis dans son analyse, lui qui enchaîne les belles et bonnes performances et qui porte bien haut les couleurs du club. « C’est vrai qu’actuellement je suis au top. Depuis que je cours je n’avais jamais enchaîné un mois comme celui que je viens de vivre. Avec mon expérience je suis capable de gérer mentalement mes moments forts et mes moments faibles. Le mental est important dans notre sport. Ma victoire sur la Durtorccha m’a fait du bien et a constitué un petit déclic, comme quoi j’étais capable de jouer la gagne. Mais la saison n’est pas finie avec le Tour de Saône et Loire en fin de semaine puis celui du Pays Roannais. Des courses qui me conviennent »
Même pas le temps de savourer quelques bulles en attendant Léo, obligé de satisfaire au contrôle anti-dopage. En tout cas, une belle deuxième place à ce niveau qui espérons le, pourrait bien lui ouvrir quelques portes « Je n’ai pas encore fini mes études, mais si demain j’ai une proposition pour passer pro, je signe tout de suite. Le vélo c’est ma passion ».
Outre cette magnifique 2e place, on ajoutera au crédit de Louis sa performance de jeudi sur le contre la montre individuel où il termine 10e amateur et 28e du scratch au milieu des professionnels, sur un circuit qui avantageait les grosses cuisses et où la puissance était un atout essentiel. Louis a montré à cette occasion qu’il pouvait tirer son épingle du jeu, faisant jeu égal avec les meilleurs dans le final, plus technique et ce malgré une chaleur accablante.
Passer pro, c’est tout ce qu’on peut lui souhaiter, tant il nous a fait vibrer, même à distance. Félicitations à toute l’équipe, au staff et aux coureurs. L’Ecsel peut être fier de vous.
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, l’équipe world tour Cofidis a officialisé qu’elle prenait à compter du 1er août, Jacques Lebreton dans son effectif comme stagiaire.
Nos autres coureurs sur leurs championnats nationaux:
Il n’y avait pas que le championnat de France et nos trois étrangers étaient également de la partie dans les championnats de leur pays respectif. Ainsi, en Lituanie, en moins de 23 ans, Denas Masiulis a pris la 4e place de la course en ligne et la 2eme place du CLM. En Estonie, toujours en moins de 23 ans, Joosep Sankmann a terminé 5e. Enfin, Siim Kiskonen est allé chercher la 20eme place des championnats Estoniens Elite.
Des résultats qui ne doivent rien au hasard mais au savoir-faire du haut niveau Made in ECSEL, Made in Saint-Etienne.