Faute du traditionnel grand prix de Saint-Etienne Loire en raison des mesures sanitaires en vigueur, les dirigeants de l’ECSEL se sont lancés le défi de permettre aux coureurs de rouler malgré tout sur le traditionnel circuit de notre grand prix et de mettre en avant notre territoire.
Et c’est tout naturellement que les dirigeants se sont tournés vers le virtuel comme l’explique Philippe Pradier. « On est parti d’une feuille blanche avec très peu de connaissance dans le domaine. L’idée est que l’on ne pouvait pas laisser Saint-Etienne, la Loire sans son grand prix. Donc on a décidé de rebondir doublement en organisant ce e grand prix d’une part et en déposant notre candidature pour une manche de coupe de France de nationale 1 en 2021 d’autre part. Grâce au travail que nous avons réalisé avec les Nicolas Moulard, Denis Villemagne, Jacques Lebreton, Vincent Terrier sans oublier Julien Thollet, nous avons transformé notre inexpérience en une magnifique aventure humaine pour proposer ce e grand prix et ce avec la collaboration de Kinomap». Le président Gilles Mas a apprécié : « C’est une idée innovante qui permet aussi de mettre en avant le club et ses partenaires. C’est important dans le contexte sanitaire que nous traversons d’organiser quelque chose avec une forte adhésion et mobilisation des membres du club ».
Tout d’abord tout au long de la semaine les coureurs ont pu effectuer le traditionnel circuit de notre grand prix en mode entraînement. Ainsi 172 e-cyclistes ont reconnu le circuit qui démarre à proximité de la stèle Andreï Kivilev à Sorbiers, direction le col de la Gachet, Saint Christo en Jarez, Saint Héand, l’Etrat, La Tour en Jarez pour finir devant le stade Geoffroy Guichard après 34.7 kilomètres d’efforts et 517 mètres de dénivelé positif.
Ce samedi ce sont 85 coureurs qui se sont élancés à partir de 16h00 pour ce premier e grand prix stéphanois mais aussi le premier d’une course élites amateurs française. Que ce soit dans leur appartement, dans leur garage ou en plein air pour les plus chanceux, tous et toutes n’ont pas ménagé leurs efforts. Et dès 16h00 c’est parti très fort à l’image du junior de Cours la Ville, Jordan Labrosse en tête finalement de bout en bout.
Mais les organisateurs ne voulaient pas se limiter à la seule course puisqu’ils avaient mis sur pied un live sur Facebook avec de nombreux invités pour vivre à la fois le grand prix et parler d’une manière plus générale de vélo.
Animé par Nicolas Caille, on retrouvait aux côtés du président Gilles Mas, Jean Yves Bonnefoy, Conseiller départemental en charge des sports, Christelle Reille, présidente du comité régional AuRa de cyclisme, Julien Thollet entraîneur des juniors tricolores, Dominique Garde, directeur du Pôle espoirs, Philippe Pantanella, partenaire du club et amateur de vélo, les techniciens Cyril Dessel, Maxime Larue, Nicolas Moulard et Vincent Terrier, Jean Pierre Thouilleux, correspondant au Progrès, Philippe Moity de la société Kinomap et Philippe PRADIER qui alimentait de précieuses informations le plateau, virtuel lui aussi.
Et pendant ce temps là, Jordan Labrosse poursuivait son échappée avec quelques mètres d’avance virtuelle sur Thomas Salvatori et Jaakko Hanninen, notre ancien coureur aujourd’hui pro chez AG2R La Mondiale. On retrouvait également notre pro d’Arkéa Samsic, Clément Russo, mais aussi Aurélien Paret Peintre, équipier de Jaakko au sein de l’équipe savoyarde de Vincent Lavenu, mais aussi Julien Jurdie qui pour une fois avait délaissé le volant de sa voiture de directeur sportif pour le home-trainer, montrant au passage de beaux restes de sa carrière de coureur. Entre coureurs et pseudos, hommes et femmes, la bataille aura été de tous les instants à tous les niveaux. Un e GP qui comme ce fâcheux virus a beaucoup voyagé puisque outre la Finlande, on pouvait suivre les performances d’un junior chilien et de compétiteurs en ligne en France, Allemagne, Pays-Bas, Finlande, Espagne, Suisse, Italie, Royaune Uni et Slovénie . Au final, les coureurs sont arrivés les uns après les autres, un peu comme cela arrive souvent sur le réel grand prix, preuve que même virtuel, notre parcours reste sélectif et exigeant.
Un classement qui donne une idée des efforts produits mais qu’il faut prendre avec un peu de recul comme l’explique Philippe: « Les participants utilisent des matériels très différents comme des home-trainers connectés de plusieurs marques et des capteurs de puissance et qui ne donnent pas exactement la même puissance. C’est pour cela nous ne pouvons pas a proprement parlé d’un classement officiel comme sur une course.. Mais peu importe, l’objectif était bien de rassemblé la famille du cyclisme.
Autant de signes forts qui prouvent qu’il faut parfois oser pour réussir comme on aime le faire à l’ECSEL. Ce n’est pas Philippe Pradier et ses amis qui diront le contraire. De quoi donner des idées comme organiser une 2e édition en 2021, … 8 jours avec le vrai grand prix de Saint-Etienne Loire prévu fin mars.
On retiendra aussi le message envoyé par Jaakko à Maxime Larue qui résume à lui tout seul, les efforts produits. « Les routes stéphanoises sont toujours aussi difficiles »
Le mot de la fin revient au président Gilles Mas qui manifestement a apprécié. « On ne peut qu’être satisfait de cette première édition. C’est une belle vitrine du club qui a été montré à tous ».
Reportage France 3 https://www.youtube.com/watch?v=WADaVwp6Txg&feature=youtu.be&fbclid=IwAR0l6E7cFY2GS5mXjASDAO7nrluWvHwoAKl_hbhU585krTW8vjjJGJLttfk