U19 : une saison 2025 réussie, presque historique (1ère partie)

L’automne, ses feuilles mortes, le cuissard long et la fin de la saison sur route : l’heure des bilans. La catégorie des U19, la Next Gen, est désormais l’équipe fanion de l’ECSEL. Debrief de l’année 2025 avec le coach Corentin Ville, entre stage dans le sud, descente du Pilon et championnats du monde locaux.

2025 a été la première saison où les U19 incarnent l’équipe 1 de l’ECSEL. Comment a-t-elle débuté ?

Elle a d’abord commencé par le cyclo-cross. Lilian Chalancon et Sacha Perrin ont fait le doublé aux championnats AURA et Lilian a ramené plusieurs Top 10 en coupe de France. Allan Crozier a gagné plusieurs fois également et ces trois coureurs ont participé aux championnats de France en janvier. Ceux-là ont repris l’entraînement sur route fin janvier.

Et pour les autres ?

La préparation a débuté dès la fin des vacances de Noël et ce jusqu’au stage. Elle a consisté en des entrainements collectifs le week-end, des sorties foncières avec trois à cinq heures de vélo en fonction de la météo. Plus on avançait, plus les sorties étaient difficiles. J’avais une quinzaine de gars, ils étaient quasiment tous là, c’était un bon groupe avec quelques U23 en plus. A ce moment-là, j’ai bon espoir : le groupe est sérieux, appliqué, on faisait des bonnes sorties, personne n’était largué.

Fin février, arrive le moment du stage.

On l’a organisé dans l’Hérault, on a eu beau temps, ils ont pu rouler tous les jours. Le but de la semaine, c’est de créer de la cohésion. Le stage, c’est l’événement qui marque l’année, on en parle des mois ensuite, les jeunes passent une semaine ensemble. Il y a bien sûr aussi le côté prépa physique : c’est le dernier gros bloc avant les compétitions. On fait beaucoup d’heures de vélo (24-25 heures pour 700 à 800 kilomètres) en apportant une base technique et tactique : simulation de course, intensité, travail de toutes les zones d’intensité. Chaque séance doit amener quelque chose : trajectoire en descente, test de puissance, sprint en groupe… La semaine s’est bien passée pour tout le monde. Un bon moment. C’est un peu le souvenir de l’année, tu crées des amitiés. C’est le seul moment où tu rassembles tout le monde, y compris au niveau des encadrants. Les gamins ont fait la bouffe, le ménage, la vaisselle, les poubelles, je les ai fait bosser…

La saison 2025 peut donc commencer avec un des premiers objectifs : le Grand Prix de Saint-Etienne.

Début mars, tous les voyants sont au vert et on est effectivement focus sur le Grand Prix de Saint-Etienne. Le premier vrai gros objectif, nos championnats de monde. Juste avant, on a participé à deux courses nationales : la Classique Cœur de Brenne et le Trophée de la Ville de Châtellerault). On en profite pour prendre des repères, des automatismes, et mettre en place les premiers schémas tactiques de la saison.

Quelle a été la stratégie d’équipe lors du Grand Prix de Saint-Etienne ?

La stratégie est de faire péter le peloton dès le premier tour, sur le plateau au-dessus de Saint-Christo-en-Jarez. On veut créer une bordure puis enchainer par la descente du Pilon à fond. On avait l’avantage du terrain et l’idée était de décanter la course, réduire le peloton pour être ensuite en surnombre et peser plus facilement sur la course.

La stratégie a-t-elle été bien appliquée ?

Oui, c’est ce qui s’est passé. La course a ensuite été plus facile puisqu’on avait toujours du monde devant, 10 coureurs sur 35-40 au deuxième tour. Dans le final, présent dans l’échappée victorieuse, Thibault Przybylski est un peu trop généreux dans l’effort par peur de se faire piéger, et rate finalement de peu la victoire (2ème). Mais je suis vraiment satisfait de cette journée. On fait le plein de confiance et c’est très important pour la suite de la saison.