Au jeu des sept familles, dans la famille Russo, je voudrai le père : Jean Luc, le fils : Clément. Arrêtons là le jeu. Clément pédale actuellement sur le Tour de France comme on le voit régulièrement à l’œuvre sur le petit écran.

Que de kilomètres parcourus pour celui qui a débuté le vélo à l’âge de cinq ans et demi au club de Charvieu Chavagneux où le papa, Jean Luc, a entraîné bénévolement l’école de vélo du club pendant 15 ans. Puis Clément a intégré le Pôle espoirs de Saint-Etienne puis porté les couleurs de l’Ecsel en 2016 et 2017 avant de faire le grand saut chez les professionnels tout en restant licencié au club.

Mais aujourd’hui c’est vers le Papa que nous orientons nos projecteurs. Et dès les premiers échanges, on ressent tout de suite que l’on a à faire à un passionné.

Tout d’abord Jean Luc, donne-nous des nouvelles de Clément ?

« J’essaye de le voir lorsque c’est possible sur les courses. Par exemple, lors des championnats de France dans la manche, je suis parti en voiture le samedi matin pour le voir courir le dimanche et rentrer pour être au boulot le lundi. J’ai pu le voir un peu plus sur le Dauphiné après son abandon. Sinon, s’il n’est pas en course, il est souvent en stage comme récemment à Ténériffe dans le cadre de la préparation du Tour. Après j’essaye de l’avoir au téléphone et il me rappelle le plus souvent quand il a quelques minutes libre, comme l’autre jour ou il a eu le prix de la combativité, le jour de l’anniversaire de sa maman. »

Comment as-tu rejoint l’Ecsel ?

« Clément a été très bien accueilli au Pôle puis à l’ECSEL et il faut savoir rendre. Que ce soit Clément ou moi, on n’est pas des mercenaires et on reste assez fidèle. Je n’ai jamais oublié que quand j’étais gamin, mon père malade ne pouvait m’emmener sur les courses et c’est grâce à des parents, des bénévoles que je pouvais courir. Bénévole, c’est dans mon ADN. Quand je faisais des courses avec Charvieu comme mécano, j’avais constaté que l’ECSEL était une belle structure.»

Parle-nous de ton rôle au club

« Quand on me le demande, je suis avant tout mécano sur les courses que ce soit après les étapes ou dans la voiture voire si besoin le bord de la route comme assistant. C’est une passion avant tout. En plus à l’Ecsel j’ai trouvé une ambiance comme je l’aime. J’apprécie beaucoup Maxime Larue et travailler avec quelqu’un comme Francis Rochedix est un vrai plaisir. Alors quand il y a une bonne ambiance, ça donne envi de venir. Cette saison, j’ai déjà fait quatre courses à étapes et quand il y a en plus la victoire finale au bout comme ce fut le cas sur le Saône et Loire avec Alexandre Jamet, c’est le top. Ce sera avec plaisir que je serai encore à leurs côtés pour la fin de saison. J’essaye d’apporter mes compétences. C’est la passion »

Et de la mécanique

« C’est sûr que les vélos ont beaucoup évolué. Mais le vélo ne fait pas tout. Quand je vois des enfants qui ont des vélos mieux que ceux des pros, ça m’interpelle. Après ce qui me gêne, ce n’est pas que les coureurs aient leur vélo personnel plutôt que ceux mis à disposition par le club, même si la question mérite d’être posée, c’est surtout la somme de pièces différentes qu’il faudrait avoir pour dépanner tout le monde. Après il faut aussi s’adapter aux effets de mode »

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