Double bonne nouvelle:
- Jaakko a signé un contrat professionnel avec l’equipe AG2R LA MONDIALE pour les saison 2019-20-21. Il commencera a courir en aout avec eux.
- Jaakko commencera la saison 2019 avec l’ECSEL et ceci jusqu’au mois de juillet
Cyril Dessel et Gilles Mas, tout deux directeur sportif à ECSEL et AG2R accompagneront Jaakko dans cette année de transition des amateurs vers le monde des courses professionnel. Cette opportunité d’accompagnement est aussi une des forces de l’ECSEL.
Depuis plus de 20 ans, on a en a vu passer des coureurs du côté de l’Ecsel. Certains ont plus marqué le club que d’autres que ce soit sportivement mais surtout pour leur personnalité. Jaäkko Hanninen fait partie de ceux-là et quoi qu’il advienne il aura marqué le club par ses résultats sportifs mais surtout par sa gentillesse, sa volonté de s’intégrer et d’apprendre. Un coureur comme n’importe quel dirigeant ou directeur sportif rêve de côtoyer.
L’occasion de faire plus ample connaissance avec le grimpeur finlandais qui en quelques jours à crever l’affiche du cyclisme amateur avec sa victoire au tour du Gévaudan devant les professionnels puis cinq jours plus tard avec sa 3e place au championnat du monde espoirs sur route à Innsbruck.
Tout d’abord où as-tu appris le français ?
Je suis arrivé en France l’an passé à Besançon. J’ai appris tout seul le français car c’est une langue que je n’ai pas étudiée à l’école. Je continue cette année à Saint-Etienne. Pour cela j’aime rencontrer des gens pour apprendre et ceux de l’Ecsel m’aident beaucoup. Sinon je parle le finnois (et non le finlandais), le suédois qui est notre première langue, l’allemand et l’anglais.
Jaäkko, comment es-tu venu au vélo ?
Mon frère faisait du VTT alors à l’âge de 9 ans j’ai à mon tour débuté en compétition le vélo avec un VTT. Auparavant j’avais commencé à pédaler pour m’amuser comme tous les enfants vers les 7/8 ans. Je me rappelle, je devais avoir 10 ans, avoir participé à un contre la montre d’une dizaine de kilomètres avec mon VTT.
Et ta première victoire ?
C’était en 2007, j’avais juste 10 ans. J’ai beaucoup gagné par la suite notamment en cadets et juniors.
Est-ce évident de pratiquer le vélo en Finlande ?
Dans mon pays, le sport numéro est le ski de fond suivi du hockey. Le vélo est marginal et une course élite ne rassemble pas plus de 80 coureurs. Chez les jeunes, lorsque j’étais cadets et juniors, il y a un peu plus de coureurs mais beaucoup arrêtent vers les 17/18 ans. Côté route, la partie nord de la Finlande est vallonnée et montagneuse mais il y fait très froid et la partie sud est relativement plate.
Comment es-tu arrivé en France ?
Les professionnels finlandais comme Jaussi Veikkanen et Joona Laukka étaient des exemples pour moi. Et puis le calendrier de courses françaises est très intéressant, varié avec notamment des courses vallonnées et montagneuses, comme je les aime.
As-tu toujours été un excellent grimpeur ?
Au début j’étais plus puncheur. Aujourd’hui pour moi une course difficile c’est quand c’est tout plat
Et en plus tu aimes la chaleur ?
C’est vrai mais comme beaucoup de finlandais. On ne craint pas le froid et on aime aussi le chaud. Il suffit de regarder combien de mes compatriotes vont passer leurs vacances d’été en Espagne. Alors moi quand ça grimpe et qu’il fait chaud, je suis heureux.
Maintenant qu’on te connait un peu mieux parle-nous de ta saison sous les couleurs du club ?
C’est une année exceptionnelle qui va bien au-delà de ce que j’espérais en rejoignant le club. Je me suis concentré à 100% sur ma saison et les résultats sont au rendez-vous. J’apprécie particulièrement l’ambiance au sein de l’Ecsel.
Et quel goût à ta 3e place des championnats du monde espoirs ?
Bien sûr que j’aurai préféré gagner mais une 2e ou 3e place c’est pareil. On a une médaille et on est sur le podium. Le suisse Marc Hirschi connaissait parfaitement la descente et il savait que Bjorg Lambrecht descendait moins bien que lui. Je n’ai pas pu le suivre quand il est parti.
Ton manager Cyril Dessel n’hésita pas à dire que si l’arrivée avait été jugée au sommet tu aurais été champion du monde ?
Oui mais elle était jugée après une longue descente, c’est comme ça. Cyril n’est pas le seul à me l’avoir dit. Après l’arrivée beaucoup de monde me l’ont également dit. Comme aussi si on avait grimpé la partie élite avec des passages à 28%. Mais avec des si …
Qu’est ce que ce podium a changé dans ta vie ?
Rien, je suis resté le même que le jour avant ce mondial. Je n’ai absolument pas changé ma façon de vivre. Après c’est sûr je suis plus sollicité, notamment par les médias.
Ta victoire au tour du Gévaudan et cette 3e place vont peut-être t’ouvrir les portes du professionnalisme ?
Effectivement. Ca y est c’est fait. Je viens de parapher un contrat avec l’équipe World Tour d’AG2R La Mondiale pour une durée de deux ans et demi à compter du 1er août 2019. C’est un rêve qui se réalise. En attendant j’effectuerai le début de saison avec l’Ecsel.
Tes prochains objectifs ?
Outre cette volonté de passer professionnel, 2020 sera une année très importante avec les Jeux Olympiques de Tokyo et les championnats du monde en Suisse. Deux courses qui devraient proposer des parcours difficiles qui peuvent me convenir. Après ce sera de gagner une course professionnelle et bien entendu de participer au Tour de France qui est le Tour que je préfère.