S’il n’y avait qu’une seule belle histoire à raconter sur le cyclocross de Méons, ce serait sans aucun doute celle d’Ugo CLARETON. Peu sont ceux qui peuvent se vanter d’avoir couru autant de fois le mythique cyclocross stéphanois. Depuis l’école de vélo jusqu’à la catégorie senior, des plus petites catégories jusqu’à l’intégration dans l’équipe DN1, le pur produit du club a connu pas moins de 11 éditions : « Cette année je participerais pour la 11ème fois au cyclo-cross de Méons. Ma première participation remonte en 2005, à l’âge de 7 ans, j’étais alors en poussins 2. Je n’ai loupé que deux éditions, (en minime 1 et cadet 1) à cause de blessures. J’ai remporté 4 fois l’épreuve notamment et terminé plusieurs fois sur le podium ».

Des podiums, il en a de nombreux à son compteur : « J’ai pas mal de bons souvenirs sur ce cyclo-cross. Naturellement les premiers bons moments qui me viennent à l’esprit sont les différentes victoires que j’ai pu obtenir. Toutes ont une histoire. Je l’ai remporté chez les poussins dès ma première participation, mais aussi deux ans plus tard. Plus tard j’ai également franchis la ligne d’arrivée main dans la main avec Tristan Montchamp qui est un aussi « enfant du pays » puisqu’il est originaire de St Christo. Cette image me reste en tête car il faut savoir qu’à l’époque, même si nous avions une bonne entente, nous vivions une vraie rivalité sur les courses. Et le fait que nous portions le même maillot ne changeais pas grand chose, à cet âge là, encore plus en cyclo-cross il n’y a pas de course d’équipe. Mais ce jour là, où nous jouions à domicile, je crois qu’on avait fait quelque chose de beau. L’image était belle de voir deux jeunes coureurs de l’ECSEL terminer ensemble sur le cyclo-cross de Méons en vainqueurs. Aujourd’hui encore on m’en reparle ».

Outre les victoires, c’est aussi l’ambiance qui lui tient à cœur : « Performance à part, j’ai souvenir, dans mes jeunes années, que certains coureurs de l’ECSEL se déguisaient en père Noël durant la course et, musette autour du cou, distribuaient des papillotes aux spectateurs tout au long de la course (si cela peut donner des idées à certain pour cette année !). Cela correspond, je trouve, tout à fait à l’image du club : familiale, mais aussi ambitieux et axé sur la performance. Car au même moment, des coureurs comme Guillaume PERROT ou Thibault TABOURY jouaient la victoire ».

Les valeurs du club, justement, sont mises en lumière durant cette longue journée d’hiver où toutes les catégories, de l’école de vélo aux élites, se retrouvent pour affronter les allées du Parc des Sports. C’est aussi la fierté de l’EC Saint-Etienne, de pouvoir tirer le meilleur de ses compétiteurs dans les plus hautes catégories parce que ces derniers ont été formé dans ses rangs grâce au travail de tous ces éducateurs et des bénévoles investis.

Après tant de participation, il y a forcément de la lassitude ? Pas pour Ugo, qui est toujours aussi motivé : « Méons a toujours représenté une course importante à mes yeux. Je suis licencié depuis 2005 au club, il s’agit d’une organisation du club,  où le niveau est relevé et le fait de courir à domicile provoque forcement un petit supplément de « pression » lorsqu’on joue les première place. Cette victoire a de la valeur. Pour faire un parallèle sur la route, c’est exactement la même chose que si un coureur de l’ECSEL remporte le GPSE. Un coureur d’un autre club sera heureux de gagner ce cross, mais pour le coureur local, cela aura une saveur toute particulière. Encore une fois, ce qui fait cela c’est que ce cross est reconnu, chaque années un gros plateau de coureurs est présent sur la ligne de départ, et ce même chez les jeunes. Pour coroner l’état de motivation, je suis aussi coureur du Pôle, et tout le monde sait que Méons est « le championnat du Monde du pôle » puisque c’est aussi notre terrain d’entrainement ».

Longtemps spécialiste du cyclocross, Ugo a écumé les cyclocross locaux et nationaux mais garde toujours son cyclocross stéphanois comme référence : « le circuit exploite, je trouve, au mieux le parc des sports de Méons et est très intéressant. Le fait que l’arrivée se fasse sur le vélodrome donne un cachet supplémentaire à l’organisation. Quelque chose de différent, d’atypique même, qu’on ne retrouve qu’à Méons ». Outre le parcours, c’est aussi l’ambiance typique qui fait le charme de ce tracé « C’est assurément l’un des cyclo-cross où il y le plus de public. Parole de crossman. Et puis il n’y a qu’à voir le nombre de participants et le plateau au départ des différentes catégories pour comprendre que cette épreuve est considérée de manière positive, le fait que certains coureurs professionnels ou pensionnaires de l’équipe de France prennent le départ contribue à faire de ce cyclo-cross une vraie belle organisation, pas uniquement pour les stéphanois et les membres du Pôle ».

 

Après toutes ces histoires, que reste-t-il à découvrir pour les années à venir ? Les ambitions du jeune formé à l’ECSEL sont simples : « Ce serait de pouvoir y participer encore longtemps, le plus longtemps possible. Chaque année en tout cas c’est LE cyclo-cross que je coche dans mon calendrier afin de le disputer. Je viens pour me donner à bloc, faire honneur aux couleurs du club et terminer en ayant tout donné ».